Je ne peux qu’être d’accord avec Frédéric.
Certes, concevoir des applications Web me paraît plus simple qu’une
application “desktop” (ne serait-ce parce qu’actuellement je fais du
Ruby on Rails et plus de Delphi), mais au niveau richesse et
utilisabilité, cette dernière s’en sortira toujours mieux.
Alors oui, aujourd’hui, on vit une étape de transition, avec un regain
d’intérêt pour les applications Web grâce à AJAX, à Ruby on Rails, au
buzz Web 2.0, XUL qui commence à intéresser du monde.
Mais ça ne peut être une finalité en soi.
Déjà parce que les différences entre les navigateurs obligent à écrire
plus de hacks CSS que de code réellement pertinent, que la gestion du
position en fonction de la taille de l’écran est problématique, et que
l’utilisation de polices fait se poser la question du système
d’exploitation (au secours, dans quel ordre je mets mes noms de
police, pour avoir un rendu à peu près identique sur tous les OS ?).
Ce qui me tarde le plus de voir apparaître, ce sont d’autres langages
pour venir épauler Javascript (oups, pardon, ECMAScript) dans les
navigateurs… mais leur diffusion sera encore plus lente que celle
des standards :-\
De l’autre côté, l’application desktop pourra toujours être
“facilement” plus riche et attractive (par exemple, le menu carroussel
de Windows Vista, disponible d’un clic dans WinDEV 11). Elle sera
également plus rapide, “survivra” à une coupure de l’accès à Internet,
ne sera pas impactée par telle ou telle mise à jour de Flash ou autre
plugin sur la machine, bref, elle sera cohérente et (si j’ose dire)
WYSIWYG, dans le sens où l’application développée par le programmeur
est celle qui est utilisée.
A mon avis, les applications Web trouvent leur intérêt dans les cas
suivants (liste non exhaustive bien entendu) :
-> démonstration technologique (“hey, that’s kinda cool…”)
-> plateforme finale maîtrisée (ce qui est paradoxal pour du Web,
convenons-en), avec l’utilisation de XUL par exemple
-> diffusion très large nécessitant une mise à jour rapide (tests et
ajout de fonctionnalités, retour à la version précédente)
-> alternative aux clients légers : des postes démarrent et
n’exécutent qu’un navigateur en plein écran, affichant la page du
serveur d’applications, sur le réseau local ou distant, peu importe
-> l’envie d’essayer ?
Mais bon, inutile d’ergoter sur le sujet, chacun a ses positions. Vous
connaissez la mienne maintenant
(hum, je crois que je me suis écarté du sujet de base, à savoir
l’intégration de DojoToolKit dans Rails)